LE FRONT NATIONAL ET SON PROGRAMME EUROPEEN
Argumentaire du FN tiré de son site:
"L'Union Européenne, conclue à l'origine entre des pays de civilisations voisines, de niveaux de développement économique et social comparables, fondée sur le principe de la préférence communautaire est aujourd'hui totalement dévoyée de ses finalités. Les résultats sont connus: ouverture des frontières induisant délocalisation, chômage, dictature des marchés, destruction des services publics, précarité, pauvreté, immigration massive. Mise en place d'un Super-Etat, avec sa Constitution, ses frontières indéfinies où l'on voudrait faire adhérer la Turquie, son idéologie ultra libérale et mondialiste, son ivresse de compétences nouvelles.
La construction européenne a souffert dès sa naissance 'd'un déficit démocratique'. Dans le but initial de la mettre à l'abri de tout aléa politique pour dégager un intérêt commun européen, la Commission, organe non-élu, procure aux technocrates des pouvoirs considérables ainsi que le monopole de l'initiative législative. 80% au moins des lois et règlements nationaux d'importance ne sont que la transposition de ses normes et directives. Le même despotisme éclairé est appliqué à la Banque Centrale Européenne, dont les décisions monétaires s'imposent aux pays de la zone euro, qui sont devenus au mieux, unijambistes en matière de politique économique.
L'élection des députés européens au suffrage universel n'a que très faiblement pallié à ce manque de démocratie. Ce parlement reste, face à la Commission, doté de faibles pouvoirs. Le traité de Lisbonne a bien créé un droit de pétition à la condition de rassembler un million de signatures, mais la Commission dispose du droit discrétionnaire de prendre ou non en compte leur requête.
La CECA a tué in fine la sidérurgie européenne. La politique agricole commune (PAC) a marginalisé l'agriculture européenne. L'euro et l'ouverture des frontières à une concurrence déloyale ont détruit des millions d'emplois industriels, spécialement en France. La BCE a un objectif de lutte contre l'inflation, mais aucun objectif de plein emploi. Dès lors, les gouvernements ont tenté vainement de maintenir le niverau de vie en ayant recours à un endettement massif.
Mais l'interdiction faite aux Etats de se financer auprès de leurs banques centrales a rendu cet endettement coûteux. En France, la charge de la dette sera comparable cette année au budget de l'éducation nationale. La BCE n'a pas le droit de prêter aux Etats, mais elle prête, à un taux dérisoire, aux banques, qui reprêtent, beaucoup plus cher, aux Etats!
L'Union européenne, asservie par sa dette et par l'euro, est un instrument au service d'une idéologie ultra-libérale mondialiste et des intérêts du secteur financier. Celui-ci voit la crise comme une formidable occasion de poursuivre à marches forcées la dissolution des nations dans un fédéralisme qui remettra entre les mains d'experts non élus le destin des peuples et donnera aux institutions des ressources suffisantes pour mettre en place un clientélisme.
La zone euro a la croissance la plus faible et le chômage le plus élevé au monde! Les récessions y sont plus précoces et plus longues. Les milliards brûlés pour détruire l'incendie grec ne font qu'alimenter le feu dès lors que la récession entretenue par une monnaie beaucoup trop forte pour son économie la plonge dans une spirale mortelle.
La France est un des pays les plus pénalisés par cette Union européenne. La France ne bénéficie pas, comme le Royaume-Uni depuis 1985, d'une réduction de sa contribution au budget de l'UE. Elle est même le pays qui supporte la plus importante du surcoût entraîné par ce régime de faveur accordé au Royaume-Uni (L'Allemagne, les Pays-Bas, l'Autriche et la Suède ayant obtenu la réduction de leur contribution à ce surcoût). Elle ne bénéficie ni des réductions forfaitaires de la contribution assise sur le revenu national (obtenues par la Suède et les Pays-Bas), ni des réductions de la contribution sur la TVA accordée à l'Allemagne, à l'Autriche, aux Pays-Bas et à la Suède.
La France est le deuxième contributeur net au budget de l'Union européenne, juste derrière l'Allemagne. Mais contrairement à cette dernière, elle ne bénéficie pas du marché intérieur et de l'Euro.
La France a été pénalisée par la politique monétaire europénne: d'abord depuis 1983 par la surévaluation du franc maintenue par des taux d'intérêt trop élevés, entraînant la perte de centaines de milliers d'emplois; puis par l'euro, le franc ayant été surévalué par rapport au mark lors de la fixation des parités de conversion. Depuis l'introduction de l'euro, l'Allemagne est le seul pays de la zone à avoir amélioré le solde de son commerce extérieur. Les balances commerciales de la France et de l'Italie, excédentaires jusque là, sont désormais déficitaires.
La France est pénalisée par l'ouverture totale des frontières, instaurée par les accords de Schengen, compte tenu de sa démographie (qui ne justifie pas une immigration massive) et de son système de protection sociale (qui joue le rôle de pompe aspirante).
La France doit préparer, avec ses partenaires européens, le retour aux monnaies nationales, qui permettra d'effectuer des dévalauations compétitives. Le couple franco-allemand peut jouer un rôle moteur pour sortir du marasme."
Positions
"Dans le cadre de l'article 50 du Traité de l'Union Européenne, il convient d'initier une renégotiation des traités afin de rompre avec la construction européenne dogmatique en total échec (sauf que l'article dont le FN fait référence ici ne prévoit pas de renégotiation des traités mais seulement une négotiation de sortie d'un état membre de l'UE).
"Il faut désormais jeter les bases d'une Europe respectueuse des souverainetés populaires, des identités nationales, des langues et des cultures, et qui soit réellement au service des peuples par des actions concrètes. Un ministère des Souverainetés coordonnera la renégotiation des Traités et la restauration de notre souveraineté nationale dans l'ensemble des domaines où elle a disparu."
Programme
- Sortie de l'Union européenne (Finalité)
- Sortie de l'Euro- Rétablissement de la monnaie nationale ainsi que les prérogatives de la Banque de France avec les partenaires européens afin que les exportations, industrie et emploi soient considérablement dynamisés.
- Opposition à tout élargissement de l'UE (Balkans, Turquie etc.)
- Opposition au Traité Transatlantique défini comme machine de guerre ultra-libérale, anti-démocratique, anti-économique et anti-sociale.
- Opposition au libre échange et à la mondialisation sauvage
- Mettre fin à la directive concernant le détachement des travailleurs
- Arrêt des plans de renflouements qui aggravent la dette
- Mise en place d'un 'protectionnnisme intelligent' par des droits de douane pour rétablir une juste concurrence avec les pays dont l'avantage concurrentiel est issu du moins-disant social et des manipulations monétaires.
- Rétablissement du droit national sur le droit européen.
- Sortie de l'espace Schengen et retour aux frontières nationales. Suppression de la régularisation des clandestins. Supression du regroupement familial. Réduction en 5 ans de l'immigration légale à 10,000 entrées par an. Suppression du droit du sol.
- Mise en place d'une association libre d'Etats européens partageant la même vision et les mêmes intérêts sur des sujets tels que l'immigration ou les règles devant régir les échanges extérieurs et la circulation des capitaux.
- Rejet de tout projet supra-national et retour à l'Europe des Nations.
- Mise en place de la PAF (Politique Agricole Française) pour augmenter, puis sanctuariser le budget dédié aux aides agricoles.
- Cesser la contribution nette de la France au budget européen, afin de dégager des marges pour le soutien notamment de l'agriculture française.
- Mise en place de grands projets européens innovants au service des peuples, bâtis à partir de partenariats volontaires comme l'ont été Ariane ou Airbus décidés en dehors des institutions communuataires.
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